«Nou vilaz kumadir enn vilaz mort», lâchent des habitants de Laventure. Excédés, ils dénoncent «l’inertie» des autorités concernées, d’autant que cela fait des années déjà qu’ils s’élèvent contre le manque de développements dans le village. «En 2013, dimoun pa kapav kontinye viv koumsa !» lancent-ils.

Parmi les problèmes relevés par les villageois : le non asphaltage des routes. Plusieurs sont, en effet, dans un état déplorable. Et ce, alors que nombre d’entre elles ont été déclarées publiques, à l’instar de Bollawant Lane en 2011. «Ena sime inn deklar piblik depi lontan me zame pann koltare», déplore un habitant.

Pire, alors que plusieurs routes attendent d’être asphaltées depuis des années, conseillers et habitants du village ont constaté que la cour d’un particulier avait, elle, récemment été recouverte de bitume. Montrant du doigt un «manque de transparence » dans cette affaire, ils ont envoyé une lettre à l’Independent Commission against Corruption afin qu’une enquête soit initiée.

Par ailleurs, les habitants expliquent que leur requête pour que l’ancienne école primaire du village soit démolie, est restée lettre morte. Pourtant, disent-ils, cet établissement, qui se trouve sur la route principale, tombe en ruines. Et représente, de fait, un danger pour les villageois car pouvant céder à n’importe quel moment.

Selon eux, cet espace pourrait être mieux utilisé. «Nou pe panse ki lotorite kapav servi sa plas la pou fer enn sent lwazir pou nou oubyen servi li pou enn lot bonne cause», soutiennent-ils.

Même le jardin d’enfants, situé juste à côté du terrain de foot, est une «honte», soutiennent les villageois. Pourtant, il y a un an, l’express avait attiré l’attention des autorités sur l’état dans lequel se trouve cet espace de jeu. En vain. En effet, on a du mal à identifier qu’à cet endroit, se trouve un jardin d’enfants. Balançoires, glissades et autres jeux sont recouverts d’herbe. Laissé à l’abandon, il est devenu un repaire de malfaiteurs. Idem pour le kiosque qui se trouve à proximité.